Le Mont-sur-Lausanne

Un projet résidentiel qui respecte l'environnement

Les Montains se prononceront le 22 septembre sur une initiative qui souhaite rendre inconstructible la Valleyre, un périmètre de 5 hectares au bénéfice d’un plan de quartier en force. Ceci au détriment d’un projet architectural de 93 logements.

Revêtu de bois, l'un des bâtiments projetés
Revêtu de bois, l'un des bâtiments projetés - Copyright (c) Uzufly x Acube
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Il devient nettement difficile aujourd’hui de satisfaire les attentes de la population en matière de logement. Dans le cas qui nous intéresse, il est proposé différents petits bâtiments répartis sur un terrain en pente, tenant compte des couloirs biologiques existants, de quoi permettre la construction de 93 appartements, dont 89 prévus pour des personnes à mobilité réduite.

Ce projet porté par Gefiswiss, qui effectue des développements immobiliers principalement pour des caisses de pensions, est pour ainsi dire «modèle» du fait qu’on y a inversé les priorités. En effet, c’est d’abord, un écologue qui a déterminé quels éléments environnementaux devaient primer sur toute autre considération architecturale. Ensuite seulement, les architectes du bureau Architram ont créé un projet sur la base des contraintes fixées par l’écologue.

Privilégier la nature

A la base, il faut savoir que ce périmètre de près de 55’000 m2 se trouve non seulement en zone constructible, mais qu’un plan de quartier est en force depuis plu- sieurs années. Après avoir acheté en 2021 la quasi-totalité des parcelles concernées, Gefiswiss a souhaité rafraîchir les éléments de ce plan de quartier qui avait été élaboré il y a plus de 25 ans, ceci en collaboration avec la commune. «Dans le plan de quartier, la priorité avait été essentiellement donnée à la voiture, laissant peu de place aux aspects environnementaux. Aucune proposition n’avait été émise concernant l’aménagement des espaces verts», résume Vincent Mavilia, architecte associé d’Architram.

Parmi les éléments qui ont été modifiés avec le projet de Gefiswiss, les murs de soutènement en béton, parfois hauts de 9 m, ont été supprimés afin de limiter les obstacles aux couloirs à faune. En effet, ce site contient un bosquet au centre, lequel sera maintenu sur 1200 m2, tout comme la lisière boisée au sud-est du site.

«Notre objectif est de permettre l’installation d’un maximum de biodiversité et d’assurer le meilleur fonctionnement possible des liaisons biologiques. Pour ce faire, nous prévoyons de reconstituer des milieux naturels partout où cela est possible (prairies maigres, pierriers, tas de bois mort, murs en pierre sèche, haies vives). Nous souhaitons aussi réduire les effets de pièges pour la faune (rampes d’escaliers, vitres, trottoirs) et intégrer des aménagements pour la biodiversité (nichoirs à oiseaux, nichoirs à chauves-souris, hôtels à insectes, etc.)», ajoute Valentin Pisa, directeur adjoint chez Gefiswiss. Ce travail d’analyse très poussée a été mené par le bureau valaisan d’écologie appliquée Drosera, spécialiste des salamandres, une espèce que l’on trouve justement dans le cours d’eau de la Valleyre.

Revêtement en bois

Outre des toitures où cohabiteront des panneaux photovoltaïques et une couverture végétalisée, les façades et structures secondaires des futures habitations seront en bois. Les parkings habitants ont été intégrés sous les habitations, ceci afin de rendre perméables les surfaces initialement prévues pour le stationnement.

«Notre objectif est de parvenir à proposer des logements de qualité au prix moyen du marché dans la région, soit aux alentours de CHF 9000.- le m2», indique Valentin Pisa. Il va de soi que les habitants du Mont- sur-Lausanne seront prioritaires pour l’acquisition de ces appartements. Les typologies sont variées, puisque cela ira d’un 2,5 pièces à des triplex de 4,5 pièces de 130 m2, entre autres. Aux Montains de se prononcer le 22 septembre en connaissance de cause.