Son dilemme: choisir entre architecte ou notaire
Difficile de trouver quelqu’un de plus passionné par l’immobilier que Me Pierre-Xavier Knoepfli. Ce notaire a suivi avec beaucoup d’intérêt le cursus de l’Institut d’Etudes Immobilières, avant d’être invité à y donner le cours sur le droit foncier et les opérations notariées.
Agé de 43 ans, ce jeune notaire reçoit dans son étude située dans un bel immeuble au bas de la route de Florissant. Après avoir décroché une maturité en grec et latin au Collège Sismondi, Pierre-Xavier Knoepfli hésitait entre une carrière dans l’architecture et le notariat. Finalement, il a gardé la première comme centre d’intérêt et obtient sa licence en droit à l’Université de Genève en 2003. Pour preuve de son intérêt pour l’acte de construction, le notaire nous confie que son premier ordinateur possédait une licence AutoCAD, dont on dit qu’il s’agirait du meilleur logiciel d’architecture.
Le seul non-médecin
«Je suis le seul non-médecin de la famille», s’amuse-t-il. Il commence par un stage découverte chez Me Hugues Renaud, puis a continué à y venir tout d’abord les lundis pendant ses années d’université, avant de finir par y suivre son stage de notaire (d’une durée de 4 ans et trois mois). Nommé notaire à 27 ans, il démarre comme simple collaborateur, puis s’associe rapidement avec son ancien maître de stage dont il deviendra le successeur et gardien des minutes en 2013. Après son brevet de notaire, Pierre-Xavier Knoepfli avait prévu de commencer un doctorat en droit fiscal, avant de bifurquer vers un master à l’IEI (2009-2011). À ce titre, il sera le premier titulaire du Prix remis par La Foncière qui récompense la meilleure moyenne générale. «J’y ai particulièrement apprécié les matières que je ne connaissais pas: l’architecture, les techniques de construction et tout ce que l’on n’apprend pas en faisant du droit.
Par exemple, les plans financiers et l’ensemble des pratiques administratives en zone de développement. Notre grande chance est d’avoir des professeurs qui ont les mains dans le cambouis.» Il s’est même inscrit en auditeur libre par la suite pour pouvoir y suivre le cours de Pierre Jacquot sur l’immobilier indirect. Pierre-Xavier Knoepfli est resté en contact avec Julie Ravessoud (membre de la direction chez Charles Besuchet) et Timo Sulc (avocat et jury pour l’examen de l’IEI).
Passionné par les volets fiscaux
Après être intervenu comme conférencier au traditionnel Rendez-vous de la fiscalité immobilière organisé chaque année en décembre par la Chambre genevoise immobilière, il a été approché pour reprendre le cours que donnait Me Costin van Berchem aux étudiants de l’IEI. Me Pierre-Xavier Knoepfli a accepté de relever le défi. Il apprécie particulièrement le fait de pouvoir amener un complément très concret: «Chaque cas peut être légèrement différent.» Le notaire avoue avoir un intérêt particulier pour les aspects fiscaux. «J’aide à rédiger les actes civils en fonction des conséquences fiscales, par exemple pour le remploi ou les cessions de droits à bâtir.» Le fait de devoir vulgariser cette matière nécessite de trouver un certain équilibre puisque les étudiants de l’IEI ont des profils très variés.
Enfin, cet amateur de voile, qui est devenu papa et élève avec sa femme deux garçons, ne manque pas d’entretenir les liens avec les acteurs de l’immobilier. Avec Yann Bartolini et Michaël Ortiz, collègues de volée de l’IEI, il a cofondé en 2010 le Cercle Immobilier Lémanique qui se positionne comme une plateforme de réflexion et de collaboration transfrontalière.