Michel Juvet
Le Genevois Michel Juvet, alias Majicmiju, est passé d’une carrière d’associé gérant de la banque Bordier à une passion pour la photographie à laquelle il s’adonne à temps plein depuis 2021.
Ses centres d’intérêts incluent la mode, les portraits, les concerts, la danse et la photographie de rue, cherchant à capturer la vie avec une perspective unique. Il a débuté la photographie à 16 ans en autodidacte, puis perfectionné sa technique en prenant des cours avec des experts comme Andrew French et Vincent Peters. Michel Juvet a publié plusieurs ouvrages qui ont été récompensés, notamment celui sur les violences sexuelles dans le Sud Kivu en RDC. Récemment, il a orienté son travail vers une approche artistique, explorant la frontière entre la photographie et la peinture à travers des images délibérément floues, exprimant ainsi une vision philosophique de la réalité.
La maison de vos rêves ?
Elle devrait avoir un côté face et un côté pile; un côté urbain avec vue sur la ville pour se sentir dans la cité et un côté nature avec une grande terrasse qui offre une vue sur le lac Léman et les montagnes. Et bien sûr, un studio photo avec baie vitrée pour la lumière naturelle.
Plutôt chalet à la montagne ou villa en bord de mer ?
J’ai besoin de sentir le sable sous la plante de mes pieds, de respirer les embruns, de flotter dans l’eau salée et de ressentir la puissance calme de la mer. Donc oui, plutôt villa les pieds dans l’eau.
Une destination en Suisse ?
Montreux, le charme de la nature environnante, la vue grandiose sur le lac et le Gramont; le côté suisse dans son organisation et le côté un peu fou des visiteurs.
Qui cuisine à la maison ?
Il n’y a pas de maître à bord, l’envie dirige.
Votre recette fétiche ?
Je crois que mon risotto aux morilles est pas mal :-)
Plutôt nappe ou table brute ?
Table brute avec sets de table à la maison, mais nappe blanche au restaurant.
Désordre ou bien rangé ?
Je dirais que j’aime l’équilibre des choses; elle peuvent l’être dans l’ordre ou le désordre, il y a donc des jours pour ranger et organiser et des jours pour laisser ainsi.
Chien ou chat ?
Chien! Leur amitié fidèle est renversante.
Votre couleur de mur favorite ?
Blanc cassé parce que c’est calme et le but est de faire ressortir la déco intérieure et pas l’inverse.
Qu’appréciez-vous le plus faire chez vous ?
Rêver en regardant la vue extérieure et photographier dans mon studio.
Bains ou douches ?
La douche pour se réveiller et le bain pour se laisser flotter.
Parquet ou moquette ?
Je déteste les moquettes, cela m’étouffe et j’adore marcher pieds nus sur un parquet.
Vous êtes plutôt soirée télé à la maison ou dîner arrosé chez des amis ?
Je ne regarde plus la TV au sens traditionnel; Netflix, oui, mais je ne regarde pas forcement les séries les mieux notées… sinon oui, un dîner avec des amis, mais pas forcément arrosé…
Avez-vous la main verte ?
J’ai eu un jardin pendant plus de 15 ans et j’ai adoré découvrir les espèces, travailler la terre avec mes mains, organiser les floraisons pour qu’elles se succèdent dans l’année. J’ai appris à tailler des arbustes en bonzaï. J’ai adoré car il n’y a rien d’instantané́, il faut penser à long terme. En revanche je n’ai pas la main verte avec les plantes d’appartement.
Votre fleur/plante préférée ?
J’adore la pivoine pour sa couleur et son parfum enivrant, comme les meilleures roses. Sinon le magnolia, à la floraison éphémère, qui annonce le printemps mais dont les fleurs sont abattues par les pluies de fin d’hiver.
Ou rêveriez-vous de prendre votre retraite ?
C’est une question un peu bizarre qui sous-entend que tout s’arrête à la retraite; non la retraite est une nouvelle étape active, mais en toute liberté́. Donc basé à Genève ou Montreux, mais par ci et par là le reste du temps.
Votre architecte fétiche ?
Imhotep pour avoir lancé avec sa pyramide à degrés les constructions monumentales, ou Jean Nouvel pour la beauté simple et réfléchie du Louvre à Abu Dhabi.
Votre livre de chevet actuel ?
La version BD «petit pays» du livre éponyme de Gael Faye. Un récit poignant et sensible pour se souvenir de la folie des hommes au Rwanda. Il me rappelle un voyage effectué dans ce pays où j’ai pu rencontrer, écouter et photographier des femmes victimes de guerre et de violences sexuelles. J’ai aussi eu la chance que Gael Faye m’autorise à le suivre et le photographier durant sa tournée musicale.
Le comble du "Prestige" pour vous, c’est quoi ?
Le prestige donne la liberté de choix et du pouvoir. Mais comme l’argent, il peut rendre fou. Le comble du prestige serait donc de ne pas s’en vanter, de ne pas en profiter. Ce serait de savoir s’en détacher tout en sachant transmettre les recettes pour l’obtenir.
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