Le projet pionnier Rubix sur les rails
Le projet pionnier RUBIX, dont la pose de la première pierre est intervenue le 12 septembre, va contribuer à redéfinir les espaces industriels. Visionnaire, la société Georg Fischer a choisi d’y déplacer ses 230 collaborateurs genevois dès août 2026.
Aux croissants de Jean-Paul Zogg, puis de Pouly Tradition succédera d’ici deux ans l’entité laser et prototypage du groupe industriel Georg Fischer Machining Solutions, entre autres.
Construite en 1985 par feu Jean-Paul Zogg, la boulangerie industrielle (reprise tout d’abord par feu Aimé Pouly en 2000, puis plus récemment par la société d’in- vestissement Swissfood Group), avait été démolie voici une année. Formant une surface de plus de 21’000 m2, les trois parcelles concernées, situées en pleine zone industrielle de Meyrin-Satigny (ZIMEY- SA), avaient été acquises par RE Capital en février 2019, une société privée paneuropéenne d’investissement immobilier de gestion d’actifs et de développement. Cette dernière est un spin-off de GMG Real Estate, à l’origine des bâtiments abritant les bureaux de la SPGI (juste- ment en charge de la commercialisation des surfaces de RUBIX) en haut de la rue Adrien-Lachenal à Genève ou encore les locaux de la Barclays Bank à Chêne- Bougeries (GE).
Réversibilité
Comme l’a très bien dit l’architecte Jean-Claude Portier (co-fondateur de Giuli & Portier architectes), «lorsque nous réalisons des locaux industriels, nous pensons en termes de lieux de vie. Nous tenons à assurer leur réversibilité, d’autant plus pour les constructions en béton. Il existe d’ailleurs de magnifiques exemples de reconversions réussies à Berlin. Mais pour ce faire, encore faut-il y penser en amont. L’industrie évolue et rien ne dit qu’un jour, une partie de RUBIX ne pourrait pas accueillir du logement en tout ou partie».
«C’est un grand jour pour nous. Nous travaillions sur le projet RUBIX depuis près de six ans, comme l’a rappelé Johannes Gerzain, directeur pour la Suisse du maître d’ouvrage. La pandémie a fortement impacté sa gestation. Nos équipes ont été contraintes de s’adapter à la situation. Mais RUBIX a d’ores et déjà prouvé trois choses: le territoire n’étant pas extensible, il s’agit de densifier intelligemment; autre enjeu majeur: intégrer l’industrie harmonieusement, d’où la volonté de créer un espace convivial; et enfin, la durabilité. Nous construisons aujourd’hui pour un siècle. D’où le choix d’un chauffage faisant appel à la géothermie et la pose de panneaux photovoltaïques.»
Une belle référence
Lors de cette cérémonie de la pose de la première pierre, César Vuadens, membre de la direction générale d’HRS Real Estate, l’entreprise générale en charge du chantier, a souligné l’importance qu’a la région genevoise pour son groupe: «Nous y avons réalisé le nouveau terminal de l’aéroport et nous sommes en train de finaliser le campus de la banque Pictet aux Acacias. Il nous manquait une belle référence en matière de bâtiment industriel dans la région.»
Rappelons que les deux futurs bâtiments qui composent RUBIX totalisent plus de 47’000 m2 de surfaces à louer. Les espaces, modulables, peuvent être aménagés sur-mesure selon chaque domaine d’activité. L’accès logistique aux étages sera facilité par dix quais de déchargement pour les poids lourds, ainsi que par six monte-charges d’une capacité maximale de six tonnes.