Théâtre

La Revue repart en scène

Pour la 131e fois, l'incontournable comédie musicale basée sur l'actualité se prépare à divertir les Genevois dès le 12 octobre. Dans le viseur cette année: l'éco anxiété et les climatosceptiques.

De gauche à droite, Laurent Deshusses, Claude-Inga Barbey, Pierric Tenthorey et Frédéric Hohl
De gauche à droite, Laurent Deshusses, Claude-Inga Barbey, Pierric Tenthorey et Frédéric Hohl - Copyright (c) DR
diaporama

Les pieds des danseurs martèlent le sol, les voix s’échauffent et la lumière brille déjà de mille feux dans le Casino-Théâtre de Genève. Sous la houlette de Pierric Tenthorey, le metteur en scène de La Revue, les répétitions viennent de débuter. À un mois de la première de l’événement incontournable de l’année, les équipes ont dévoilé les thématiques de ce show satirique calqué sur l’actualité.

Seront ciblés par l’humour piquant des auteurs, les climatosceptiques et l’éco anxiété mais également Credit Suisse, la rénovation du Musée d’Art et d’Histoire, la rivalité entre Hodgers et Maudet, les 900’000 francs disparus de la Nouvelle Comédie, le conseil administratif genevois et ses restrictions véganes mais aussi l’affaire Morel qui aura fait couler beaucoup d’encre.

Une course contre la montre

Des sujets choisis avec soin en mars qui ponctueront les grandes lignes des nombreux sketchs mais qui laissent la porte ouverte aux surprises. «Si un événement se produit au dernier moment, on le rajoutera au programme coûte que coûte. L’an dernier, Federer a annoncé son départ en retraite trois jours avant la grande première mais on a réussi à l’intégrer malgré tout», rassure l’humoriste Claude-Inga Barbey, en charge de l’écriture. Un exercice de haute voltige avec scénographe, chorégraphe, costumière... pas moins de 100 personnes s’affairent durant des mois pour réaliser ce spectacle en constante évolution.

Autre nouveauté, le casting qui se veut résolument plus jeune cette fois-ci (20% a moins de trente ans cette saison). C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles la Ville a tenu à soutenir cette production avec un contrat de trois ans renouvelables. «Mais du fait de notre budget de 2,6 millions de francs dont seuls 330’000 francs représentent des subventions, nous sommes condamnés à exceller», souligne le producteur, Frédéric Hohl qui se dit confiant. Avant d’ajouter: «Il y a trente ans, lorsqu’on allait à Londres ou New-York, nous avions un peu honte de ce que l’on produisait à Genève mais plus maintenant. Nous commençons à jouer dans la même catégorie et cela nous fait vraiment plaisir.» Le public pourra donc en juger dès le 12 octobre prochain (la billetterie est ouverte) et jusqu’au 31 décembre.