La revitalisation du bâti s'impose
Comme chaque année, lors du plus grand salon immobilier international qui se déroule vers la mi-mars à Cannes, l’association Horizon Léman a organisé une table-ronde sur une thématique brûlante.

Une fois de plus, le MIPIM a tenu toutes ses promesses. Ce marché international des professionnels de l’immobilier, événement incontournable du mois de mars, a réuni durant quatre jours au Palais des festivals et des congrès de Cannes plus de 20’000 personnes issues de 90 pays. Un fourmillement de participants venus des quatre coins de la planète pour parler affaires et battre le fer sur des sujets chauds propres à chaque nation représentée.
Une édition placée cette fois-ci sous le signe de l’unification pour la Suisse puisque pour la première fois, Alémaniques (Swiss Circle) et Romands (Horizon Léman) n’ont formé qu’un seul et unique stand afin d’offrir une visibilité et une plateforme de réseautage élargie. Un pavillon qui a doublé en taille et qui a permis à l’association Horizon Léman (dont immobilier.ch est partenaire) d’absorber un nombre de participants record, avec pas moins de 330 inscrits.
Des sites renaissent de leurs cendres
En marge des nombreuses conférences proposées par le MIPIM, Horizon Léman a quant à elle organisé sa désormais traditionnelle table ronde, réunissant cinq experts autour d’une thématique dans l’air du temps: la revitalisation du patrimoine bâti. Le projet censé remplacer l’ancienne raffinerie de Collombey-Muraz (VS), dix ans après l’annonce de la fermeture du site de Tamoil Suisse, a donc été mis sous le feu des projecteurs. Un terrain industriel de 150 hectares, rasé en partie, qu’il faut à présent faire revivre. «L’idée est d’imaginer une nouvelle centralité d’activités économiques pour la région mais concevoir un futur quartier et ses typologies sans savoir quels seront ses futurs usagers n’est pas évident», commente Luc Malnati, architecte urbaniste en charge de cette métamorphose. Autre cas d’école en la matière: l’usine Leclanché d’Yverdon-les-Bains (VD), fondée en 1909, qui représentait un ensemble de bâtiments quasi à l’abandon sur des dizaines de milliers de m2. Cette parcelle autrefois dédiée à la production de piles électriques a dû se transformer sous l’impulsion du développeur HIAG qui accueille aujourd’hui dans le Village 48 plus de 100 entreprises travaillant dans différents domaines. La poursuite de valorisation du site est en cours.
Se démarquer coûte que coûte
Toujours sous la houlette de HIAG, le concept de campus «The Hive» créé à Meyrin (GE) est lui aussi exemplaire puisqu’il a permis de remplacer 60’000 m2 où se trouvaient un bâtiment, des places de stationnement et un champ en zone industrielle par un espace de coworking, de restauration avec la Luigia, de végétation ou encore de sport avec l’arrivée prochaine d’un terrain de paddle. Forts de ces divers retours d’expériences, les intervenants ont ainsi pu donner quelques conseils pour mener à bien ce type de projets challengeants. Innover et se différencier étant les maîtres mots à retenir.
Le prix de l’innovation revient à...
MeduSoil SA qui s’est vu décerner cette récompense au MIPIM pour le développement et la commercialisation de ses liants organiques. Une alternative durable aux liants traditionnels tels que la chaux ou le ciment qui permet de renforcer les sols et les matériaux de construction en utilisant une réaction naturelle catalysée par des microorganismes, créant ce qu’on appelle du biociment.