La pénurie s'accentue encore

C’est acté, la pénurie de logement s’est installée en Suisse. En effet, d’après les récentes observations de l’Office fédéral de la statistique publiées le 10 septembre dernier, on dénombrait 51’974 logements vacants en Suisse au 1er juin 2024, ce qui représente 1,08% du parc de logements (maisons individuelles comprises). Autrement dit, 2791 logements vacants de moins que l’année précédente, ce qui correspond à une baisse de 5,1% (la quatrième consécutive). Un phénomène qui s’explique notamment par une diminution de l’offre de location.

Au niveau cantonal, on retrouve deux extrêmes: d’un côté le canton de Zoug, où le taux de logements vacants est le plus bas (0,39%), avec un résultat proche de celui de Genève (0,46%). De l’autre, le canton du Jura qui affiche quant à lui le taux de logements vacants le plus élevé de Suisse (2,98%). L’indicateur atteint en comparaison 0,96% dans le can- ton de Vaud, 1,43% en Valais et 1,68% à Neuchâtel. Et, étant donné qu’une situation de pénurie est décrétée dès lors que le taux est inférieur à 1,5%, Fribourg s’enlise cette année encore un peu plus dans une situation de raréfaction du logement. Avec un taux à 1,16% (1,38% l’an dernier), ce canton romand qui ne cesse pourtant de se développer (voir article des pages précédentes), ne semble pas avoir trouvé la recette miracle pour répondre à la demande d’une démographie galopante. Certains professionnels de l’immobilier ont décidé d’agir en ce sens en créant au début de l’été «l’Union pour le loge- ment», diffusant ainsi en juin un manifeste pour exposer 4 axes d’actions concrètes à mener. Tandis que l’Union Suisse des Professionnels de l’Immobilier Fribourg (USPI FR) vient de nommer un nouveau président, en la personne de Jérôme Sallin, afin de relever (entre autres) ce défi majeur. À suivre.