La parfaite intégration du Genolier Innovation Hub
Sur les hauteurs de Nyon, Gabriele M. Rossi et le bureau Archilab viennent de livrer leur dernière réalisation. Le Genolier Innovation Hub aspire à devenir le leader mondial dans le développement de solutions médicales.
Inauguré le 27 septembre dernier en présence du conseiller fédéral Guy Parmelin, le Genolier Innovation Hub (GIH) vient renforcer la Health Valley. Relevons qu’il accueille déjà deux entreprises, parmi celles-ci le géant américain Accuray, leader mondial de la radiothérapie.
Pourquoi et comment ce hub a-t-il vu le jour? «Nous avions beaucoup de surface additionnelle sur notre terrain de 70'000 m2 qu’occupe déjà la Clinique de Genolier et nous n’avions pas la nécessité d’infrastructures supplémentaires pour nos patients», nous déclaraient Antoine Hubert en octobre 2021, à l’occasion de la pose de la première pierre le 15 novembre 2021. À ce propos, alors qu’à l’époque il avait été communiqué sur une livraison du GIH à l’automne 2023, celle-ci n’est finalement intervenue qu’un an plus tard. «Plusieurs facteurs ont contribué au retard dans la finalisation du projet. L’impact de la COVID 19, les changements apportés au concept de l’auditorium et, enfin, le concept d’aménagement intérieur».
Workshop en 2019
C’est suite à un workshop organisé en décembre 2019 que l’architecte Gabriele M.Rossi, du bureau Archilab, a pu s’atteler à la conception de ce bâtiment. «Ce qui me plaît, c’est de constamment élargir mon savoir et travailler sur mon intuition, accompagné préalablement par une recherche approfondie, afin de trouver des solutions architecturales pertinentes» observe ce dernier. A ce propos, rappelons qu’à ses débuts, Archilab s’est positionné comme un bureau de recherches dans l’architecture, un laboratoire où les idées, les projets, sont chaque fois un prétexte de remise en question pour aboutir à des solutions les plus justes possibles et les plus innovatrices. Cela se retrouve dans l’esthétique moderne et épurée des réalisations de Gabriele M.Rossi: le siège de l’armateur MSC à Genève, le musée de la photographie de l’Elysée à Lausanne, la Swiss International School de Dubaï, ou encore la Clinique la Prairie à Doha.
Parmi les principales difficultés rencontrées sur ce chantier, Archilab nous a répondu ceci: «en raison d’un bâtiment dépourvu de programme défini, en l’absence d’un modèle similaire, nous avons dû adapter de nouvelles fonctions définies par le maitre d’ouvrage. Cela a représenté un défi car il a fallu condenser un programme en constante évolution sans dénaturer le bâtiment.»
Le bâtiment de Genolier intègre des espaces administratifs et des installations hospitalières, reliées à la clinique existante. La partie administrative est composée de bureaux de type «Office labs», de zones communes et d’un auditorium d’une capacité de 300 places.
Bâtiment semi-enterré
La partie hospitalière est connectée au bâtiment existant et comprend une nouvelle zone pour la radiothérapie, la médecine nucléaire, ainsi qu’un bloc opératoire. Le bâtiment est orienté au sud et en partie semi-enterré, ce qui offre des conditions favorables pour un confort intérieur optimal. L’utilisation de matériaux passifs à haute performance énergétique, tels que des isolants de qualité, une toiture végétalisée et des baies vitrées équipées de protections solaires de type brise-soleil, contribue à une conception durable et respectueuse de l’environnement.
Une installation photovoltaïque sur le toit de l’auditorium et du bloc opératoire compense environ 20% de la consommation électrique totale, 50% des besoins en refroidissement et 30% de la production d’eau chaude sanitaire. La puissance installée est de 150 kW pour une surface de 748 m2. Relevons encore que l’énergie thermique de l’air extérieur est utilisée pour le chauffage, le refroidissement et la production d’eau chaude sanitaire. Par contre, du fait de la présence de cours d’eau souterraines, identifiées dans l’étude d’impact, il n’était pas concevable d’installer un système géothermique.
Le langage architectural de Gabriele M.Rossi repose sur une intégration organique, créant un dialogue avec le paysage, naturel ou construit, qui constitue un élément essentiel quel que soit le type de projet.
Les principaux contributeurs
Les principales entreprises ayant oeuvré sur ce projet sont: le maître d’ouvrage Infracore, l’entreprise générale Roof, l’architecte Archilab, l’ingénieur civil AB Ingénieurs, pour les travaux spéciaux le consortium Scrasa SIF (de même que pour les travaux de terrassement), pour le béton Maulini, pour les installations électriques EGG Tesla, pour les installations sanitaires Martin Sanitaires.