Soirées festives - Genève

Graffiti: la renaissance du mythique club genevois

L'établissement qui, dans les années 1980, a marqué toute une génération de fêtards souffle les dix ans de son concept de soirées "Graffiti Revivals".

Les soirées revivals du Graffiti connaissent un succès grandissant
Les soirées revivals du Graffiti connaissent un succès grandissant - Copyright (c) DR
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L’histoire du Graffiti a commencé un peu par hasard. En 1984, quatre amis créent sous forme d’association à but non lucratif un club pour faire la fête. Le succès est tel qu’ils demandent la patente pour devenir un cabaret-dancing, qu’ils obtiennent gratuitement grâce à un ami avocat. Les compères installent le Graffiti au quatrième étage d’un local, au numéro 7 de la route de St-Julien. L’endroit, qui a hébergé le Moulin à Danse autrefois, est très atypique. L’accès se fait en monte-charge ou à pied, mais il faut grimper quelques marches supplémentaires pour y parvenir. Et savoir où l’on va puisqu’aucune inscription ne mentionne le nom de l’établissement sur la porte d’entrée. «Nous voulions rester privés et en quelque sorte un peu secrets» explique Philippe Ormen, l’un des membres fondateurs du Graffiti et Président du Comité actuel. Le Club était alors réservé uniquement aux membres, parmi lesquels des étudiants, des avocats et personnalités genevoises tels que Jacques Barillon, Dominique Warluzel ou encore Ernesto Bertarelli. «Il fallait parfois attendre presque 8 mois pour obtenir une carte de membre» poursuit Philippe Ormen. Alors que le club de la route des Jeunes peut accueillir un maximum de 300 personnes, le Graffiti enregistre près de 2000 membres durant ses belles années.

«Le Graffiti, c’était comme une grande famille» commente René Goetz, membre du comité actuel. «L’état d’esprit était très sain, nous étions là pour danser. Une femme pouvait s’y rendre seule sans danger et sans être jugée. L’esprit des lieux se voulait à la fois festif, bon enfant, sans être bling-bling.». Le Graffiti était d’ailleurs plus qu’une simple boîte de nuit car tous les 6 mois, le décor était changé avec un thème particulier. Des concerts, des défilés de mode, des rallyes avec énigmes, des tournois de backgammon et d’autres événements ludiques étaient organisés pour les membres. Toutefois, en 1993, après avoir changé d’associés, Philippe Ormen vend le Graffiti au groupe Skynight détenu par Christian Kupferschmid. L’esprit n’est plus le même, la boîte se vide rapidement et le nouveau propriétaire met la clé sous la porte deux ans plus tard.

En 2012, René Goetz et quelques membres de l’époque se remémorent avec nostalgie, lors d’un week-end à Belgrade, les années «Graffiti». Il décide de contacter Philippe Ormen pour lui suggérer d’organiser «une soirée revival», 25 ans plus tard, dans l’immeuble d’origine tout juste racheté par Christophe Caveng qui prévoit de le détruire. La soirée, organisée dans un quasi chantier, est magique. «Nous étions 450». Le succès est à nouveau au rendez-vous.

Alors que l’équipe pensait organiser une seule soirée, les «anciens fêtards» en redemandent. Aujourd’hui, les soirées Graffiti ont lieu tous les mois, dans des endroits emblématiques de la vie nocturne genevoise, privatisés pour l’occasion : Cercle des Bains, Baroque, Coupole, Les Voiles, Rooftop 42, La Nautique, La Potinière ou encore le Floor2. Des Afterworks ont été lancés tout comme des soirées où les générations se mêlent au son des DJ invités qui mettent en avant les hits de ces 40 dernières années».

Afterwork

Le 8 décembre aura lieu le Christmas Afterwork de 18h30 à 24h00 au Night-Club de La Coupole, en partenariat avec Naef Prestige et la Bonbonnière Chocolaterie. Réservé aux membres.