Edito

Edito d'octobre 2024: qui paiera?

Notre démocratie est une chance fantastique. Le 22 septembre, le peuple a d’ailleurs été très raisonnable en refusant très largement l’initiative sur la biodiversité.

Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
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Néanmoins, le même jour, lors de la votation sur l’initiative populaire communale «Sauvons le Vallon de la Valleyre, le poumon vert du Mont!», 71% des voix du corps électoral du Mont-sur-Lausanne ont voté en faveur d’un déclassement de cette zone constructible.

Certes, le peuple est souverain et doit le rester. Néanmoins, on ne peut que regretter que le projet résidentiel, porté par Gefiswiss et dessiné par les architectes du bureau Architram, n’ait pas séduit davantage. Ce projet avait le mérite de créer 93 logements sur un périmètre de plus de 5 hectares, tout en privilégiant la nature, en
favorisant la biodiversité et en reconstituant les milieux naturels afin de s’assurer que les salamandres puissent continuer de s’y épanouir. De plus, les développeurs du projet avaient pour objectif de parvenir à proposer des logements de qualité au prix moyen du marché dans la région, soit autour de CHF 9000.- le m2.

Au final, une majorité de la population a préféré voter en faveur d’une vision absolutiste, sans concession, où les seuls gagnants seront les riverains qui n’auront pas de nouveaux voisins. Et surtout, reste à savoir qui va débourser les millions de francs pour indemniser les propriétaires des parcelles constructibles. Logiquement cela devrait être les Montains et non l’ensemble des citoyens vaudois. À suivre.