Edito

Edito d'avril 2025: construire davantage?

Sorties récemment, les statistiques relatives au prix de l’immobilier résidentiel indiquent un renchérissement annuel moyen des logements en propriété de +1.7% en 2024. Faut-il s’en étonner? Non. Faut-il s’en alarmer? Oui et non. Je m’explique.

Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
Serge Guertchakoff, rédacteur en chef
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Comment s’étonner que les prix des maisons individuelles et des appartements en PPE continuent de prendre de la valeur? La rareté est indiscutablement un facteur clé dans l’évaluation d’un bien. À force que nos élus construisent des nouveaux quartiers avec une infime proportion de logements en PPE et que les quartiers de villas se voient toujours plus menacés, il est logique que les prix prennent l’ascenseur. Dès lors, on pourrait presque résumer la situation en affirmant qu’en voulant privilégier les logements sociaux, nos exécutifs menacent la classe moyenne. Celle-ci ne peut d’ores et déjà plus accéder à la propriété dans les grands centres urbains.

Dès lors, faut-il s’en alarmer? Oui, car c’est de la bonne santé de la classe moyenne que dépend la stabilité et la réussite d’un pays. En empêchant les Suisses de devenir propriétaires, non seulement on génère une légitime frustration, mais surtout on contribue à paupériser cette catégorie de travailleurs. Non, car cette hausse des prix reste encore relativement modeste, vu les circonstances.