Portrait d’une alumni de l’IEI

De la bibliophilie à la direction de Pilet & Renaud

À la fois députée et administratrice déléguée de la régie Pilet & Renaud, Diane Barbier-Mueller avait hésité dans le choix de son futur métier. Après un master en droit, elle a néanmoins opté pour l’Institut d’Etudes Immobilières.

Diane Barbier-Mueller
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Mère de trois enfants en bas âge, Diane Barbier-Mueller, pas encore 35 ans, est une bosseuse, elle qui est vice-présidente de la Chambre Genevoise Immobilière (CGI) et députée PLR depuis 2018. Née en 1990 à Genève, Diane est l’aînée d’une fratrie de trois. Tandis que son père, Stéphane, est principalement actif au sein de la régie Pilet & Renaud, sa mère, Caroline a longtemps exploité sa propre agence de communication. Enfant, elle voulait être actrice de cinéma. Après avoir suivi une scolarité bilingue (français-allemand), elle s’offre une année sabbatique avant d’aller suivre des études de droit dans les universités de Genève et de Zurich, ponctuée par un échange à la Universidad de Chile. «Je voulais apprendre une nouvelle langue et découvrir un nouveau pays». Elle en profitera pour sillonner le pays et retiendra en particulier l’île de Chiloé, avec ses 200 églises jésuites.

Dans la bibliothèque familiale

À son retour, entre mars et juin 2015, elle rédige l’inventaire de la bibliothèque de feu son grand-père Jean Paul Barbier-Mueller, ce qui lui a permis de s’en rapprocher. Son grand-père collectionnait les livres anciens depuis l’âge de 15 ans. Il avait réuni une des plus importantes collections d’auteurs français du XVIe siècle. Cette recherche a même fait l’objet d’une publication chez la Librairie Droz. «À l’âge de 17 ans, j’aimais dénicher de vieux livres au marché aux puces. Quand nous avons découvert notre passion commune, mon grand-père m’a expliqué les bases pour démarrer ma collection.» Diane a commencé par le XIXe siècle, avant de bifurquer sur les auteurs classiques du XVIIe siècle (Corneille, Racine, Molière, etc.).

Arrivée dans la régie

Ayant la volonté d’acquérir de l’expérience et ne souhaitant pas changer de travail avant de fonder une famille, Diane a finalement décidé de rejoindre son père en septembre 2015. Elle débute dans le courtage, puis poursuit au pilotage des promotions, «un secteur qui avance forcément lentement». En 2017, elle effectue un audit de la régie. Puis elle reprend le management du service technique, se charge de fusionner les services techniques et gérance en 2019. Diane va créer après cela un service RH. Il faut dire qu’avec la fusion avec le Forum immobilier en 2011, la PME va progressivement doubler de taille, passant de 60 à 120 collaboratrices et collaborateurs.

Alors qu’elle travaillait depuis quelques mois dans la régie, elle s’est inscrite à l’Institut d’Etudes Immobilières (IEI) pour y suivre le cursus classique, sur deux ans. «Cela m’a permis d’avoir le temps d’assimiler l’ensemble des matières puisque je trouvais une application concrète à celles-ci dans ma pratique quotidienne. Le cours «Techniques de construction» a été une de mes matières favorites», se souvient-elle. Pas étonnant qu’elle décide de créer courant 2021 un service dédié aux rénovations énergétiques. «Nous avons mené le premier chantier zéro déchets».

Élue en 2018 au Grand Conseil sur la liste PLR, puis réélue en 2023, elle ne ménage pas ses efforts pour présenter divers projets de loi sur des sujets aussi variés que l’éducation, l’immobilier et l’écologie. Enfin, avec sa sœur Alix (également administratrice déléguée de Pilet & Renaud) elles ont créé leur marque de bijoux (lesmusesbm.com).