Appel à des réformes intelligentes
Près de 3000 personnes ont assisté le 20 août à la Rentrée des entreprises 2024 qu’organise la Fédération des Entreprises Romandes à Palexpo. L’occasion pour son président Ivan Slatkine de dénoncer certaines décisions prises en catimini.
Le succès était à nouveau au rendez-vous pour la dernière Rentrée des Entreprises organisée pour les membres de la FER-Genève. Près de 3000 personnes, soit environ 10% de ses membres, avaient fait le déplacement. Ce fut l’occasion d’entendre trois discours, avant la partie récréative. Ivan Slatkine, président de la FER, en a profité pour rappeler quelques-unes des prochaines votations particulièrement importantes. Que ce soit la réforme de la LPP qui devrait «renforcer le financement du deuxième pilier, maintenir globalement le niveau des rentes et améliorer la couverture des personnes à temps partiels et à bas revenus». Ou encore les deux concernant la fiscalité, celle qui permettra de réduire la pression fiscale sur les petits et grands patrons via une baisse de l’imposition de l’outil de travail, ou, en novembre, avec la baisse de la fiscalité des personnes physiques (entre 5 et 11% ciblant la classe moyenne). «Après les surplus fiscaux historiques que notre canton a enregistrés au cours des deux dernières années, il est légitime que cette prospérité revienne à tous», a relevé le président de la FER.
Un sauvetage à 5 milliards
Enfin, relevons son «coup de gueule» à l’encontre «des décisions prises en catimini», après la votation populaire de fin 2019 où les Genevois ont accepté une recapitalisation importante de la caisse de pension des employés de l’Etat (plus de 3 milliards de francs). «Dans ce contexte, le comité de la CPEG a décidé en catimini de baisser le taux technique d’une part et a changé la table de mortalité d’autre part. Cela a conduit à une augmentation des charges de 2 milliards de francs supplémentaires, supportée elle aussi par le contribuable. Ce n’est pas acceptable».
Place ensuite à Philippe Fleury, directeur général de la FER: «La principale de vos préoccupations est l’accès à la main-d’œuvre. A l’horizon de 2030, 500’000 emplois aujourd’hui occupés ne le seront plus. Viennent ensuite les relations économiques avec l’Union Européenne, et à cela s’ajoute la question de la durabilité. Or, notre objectif premier est de vous être utile. Les professionnels veulent un trafic plus fluide, les commerçants veulent un accès au centre-ville libéré de toute manifestation le samedi, les paysagistes veulent des espaces où s’installer puisque la zone agricole leur est désormais interdite».
Enfin, Delphine Bachmann, conseillère d’Etat en charge de l’économie a rappelé que l’économie genevoise se porte bien, avec notamment 7.6% de nuitées supplémentaires lors du premier semestre 2024. Elle s’est attelée, notamment, au renforcement du volet financement de l’innovation au sein des entreprises et présentera un projet d’ici à la fin de l’année.