Anzère: un développement sur-mesure
Nichée entre 1’423 et 2’462 mètres d’altitude, Anzère fait partie des stations romandes qui n’ont jamais cessé de se repenser.
Construit de toutes pièces sous l’impulsion de l’instructeur de ski Pierre Gutknecht, ce haut-lieu du tourisme valaisan n’était pourtant au départ qu’une succession de pâturages peuplé de cinq mazots. Après un premier projet avorté début 1960, c’est grâce à l’intervention de la holding Pro-Anzère, patronnée par l’architecte genevois Jean Hentsch, que la station d’Anzère naît véritablement en 1965.
Remarquablement situé, plein sud, au coeur d’une des régions les plus ensoleillée du pays, ce premier exemple helvétique de village de vacances créé de A à Z connait alors une croissance rapide. En seulement quatre années d’édification, Anzère village se voit occupé par 300 appartements et 150 chalets, soit près de 3'000 lits à disposition des touristes.
Des alpages constamment à la page
Si aujourd’hui Anzère conserve encore quelques traces de son passé rural (des habitations alpestres faites de pierre ou de bois bruni par le soleil en étant la preuve), elle a su au fil du temps se mettre constamment au goût du jour. Elle crée d’abord l’une des premières écoles de parapente du pays puis s’est attelée à développer toutes sortes d’infrastructures. Le domaine skiable étendu sur seize hectares comprend à présent 58 kilomètres de pistes de ski tous niveaux, 3,5 kilomètres dédiés au ski de fond, un télémark, une piste de luge, un snowpark et entre autres un boardercross. En 2011, c’est ensuite le Anzère Spa & Wellness qui vient compléter l’offre de la station.
Mais freinée dans son élan et voyant sa courbe de fréquentation fléchir, la jeune station prend à nouveau les devants en 2015 avec le lancement d’«Anzère 2025». Des ateliers participatifs sont mis en place par les communes d’Ayent et d’Arbaz afin de définir les nouveaux contours stratégiques d’Anzère, et ce, avec l’aide des citoyens. S’ensuit une nouvelle série d’investissements. Parmi les plus récents: la construction l’an dernier d’un nouveau télésiège reliant Les Luys au Pas de Maimbré, second sommet du domaine skiable. Inauguré en mars, il figure dans un programme d’investissement à plus de 8 millions de francs démarré à l’été 2020.
Anzère se veut encore plus vert
Autre axe sur lequel Anzère a souhaité mettre l’accent dans son accroissement, celui de l’écologie. Pour son dixième anniversaire, la centrale de chauffage à distance d’Anzère, une des centrales à pellets parmi les plus puissantes d’Europe, s’est offerte une extension pour la modique somme de quatre millions de francs. Une nouvelle chaudière d’un mégawatt qui sera construite et raccordée à 120 logements. Au terme des travaux, la moitié du village sera ainsi chauffée à l’énergie verte. Une avancée avant-gardiste et salutaire pour cette saison hivernale qui s’annonce plus complexe que jamais, notamment sur le plan énergétique.
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