Spectacle

Une Revue Vaudoise piquante

Écrite par Cuche & Barbezat, la 6e édition de cette revue enchaîne des sketchs qui épinglent notamment William von Stockalper et l’échec de Vibiscum ou encore l’élu montreusien Jean-Baptiste Piemontesi.

Pour sa 6ème édition, la Revue Vaudoise propose 50 représentations, du 8 octobre au 8 décembre 2024
Pour sa 6ème édition, la Revue Vaudoise propose 50 représentations, du 8 octobre au 8 décembre 2024 - Copyright (c) DR
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Dans notre monde toujours plus anxiogène, il fait bon de rire. En fin d’année, outre le retour des raclettes et fondues, c’est aussi celui des revues. La 6e édition de la Revue Vaudoise se déroule dans un chapiteau à Territet (Montreux), avec pour avantage que le public entoure toute la scène. La configuration des lieux favorise l’économie de moyens. Dès lors, le choix qualitatif de favoriser la musique live tient son pari audacieux grâce au binôme formé du beatboxer Keumart et de la multi-instrumentiste Léa Gamba.

Sketchs rythmés

Sans transition, la 6e revue démarre avec William von Stockalper, surnommé le «nouveau mendiant de la ville de Vevey» suite au trou de Vibiscum. Ce festival avait été annulé au printemps dernier et il avait pris la décision très controversée de ne pas rembourser les billets. Sur scène, son personnage annonce que l’édition 2025 aura lieu et que «les billets resteront valables jusqu’en 2026», déclenchant les rires du public.

La soirée enchaîne avec Jean-Luc Barbezat déguisé en homme nu en train de brandir un drapeau français sur scène. Son compère Benjamin Cuche le rejoint en affirmant avec insistance que «tous les Français sont nuls». Ce sketch revient en fait sur les JO de Paris et sur les médailles décrochées. «Une flamme dans une montgolfière, il y a des années que l’on fait cela à Château-d’Oex». Sur un rythme soutenu, arrive un excellent sketch sur l’accident du Simplon de la CGN le 30 mars dernier qui a démoli l’embarcadère de Cully et faillit faire couler ce bateau à vapeur historique. Le comique français Pierre Aucaigne endosse le rôle du capitaine complètement aviné qui constate les dégâts, rejoint par un escadron de policiers, avant que Nuria Gorrite ne survienne.

Vassilis change de nom

Outre les conseillères d’État Valérie Dittli vainement coachée par Christelle Luisier Brodard en matière de règles comptables, celui qui n’est pas épargné c’est Vassilis Venizelos. En fait, ce dernier n’arrive pas prononcer son nom et souhaite en changer. L’employée à l’état civil ne parvient pas à lui faire épeler son nom. Juste avant le final, c’est au tour du municipal de Montreux Jean-Baptiste Piemontesi d’être à l’honneur. Bref, le menu de cette 6e revue est des plus appétissants.