130e Revue genevoise

Que le show commence!

En attendant son lever de rideau le 13 octobre, le spectacle satirique de la rentrée genevoise a tenu à faire saliver son public en annonçant quelques nouveautés.

Laurent Deshusses sur scène. Un mélange entre comédie musicale, théâtre et cabaret.
Laurent Deshusses sur scène. Un mélange entre comédie musicale, théâtre et cabaret. - Copyright (c) La Revue
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Rares sont les lieux où l’on peut encore rire de tout, avec tout le monde. Véritable spectacle comique alliant les codes de la comédie musicale, du théâtre mais aussi du cabaret, la Revue genevoise termine ce mois-ci les derniers arrangements avant sa grande première qui se tiendra le 13 octobre prochain au Casino-Théâtre de Genève. Un show unique et exigeant, ceci dès l’écriture des sketchs qui débute au mois de mars.

La Revue entame «un rajeunissement global des talents d’ici deux ou trois ans»

Pour cette 130e édition, l’auteure metteuse en scène et comédienne Claude-Inga Barbey s’est attelée, aux côtés de Laurent Deshusses (au centre de la photo), à décortiquer une actualité pour le moins fournie. «C’est une sorte de jeu où l’on doit essayer d’être malin et deviner quels sujets vont pouvoir perdurer dans le temps. Il y a des événements sur lesquels on peut s’appuyer, tels que la Coupe du monde de football, et puis parfois il faut prendre des risques et écrire pour rien, lorsque quelque chose se produit mais se dégonfle aussitôt», témoigne l’artiste. Autre source de matière inépuisable et incontournable: la politique. Et pour une fois, «les politiciens genevois ont œuvré à alimenter notre moulin», plaisante l’équipe qui réalise un tri final des textes courant juillet.

Les metteurs en scène Claude-Inga Barbey et Laurent Deshusses.diaporama
Les metteurs en scène Claude-Inga Barbey et Laurent Deshusses.

Bien que gardée soigneusement sous cloche, cette fameuse liste des thématiques promet néanmoins d’être plus axée «grand public», selon l’un des producteurs de la Revue, Anthony Disner. Le but étant d’élargir la cible et de moderniser cette institution plus que centenaire d’ici à 2025. Davantage «sociétaux», les thèmes abordés traiteront ainsi de mouvements tels que le wokisme. De même, pour présenter la Revue, l’accent sera mis à l’avenir sur une communication 2.0, moins concentrée sur le traditionnel affichage public mais plus sur les réseaux sociaux. Enfin, la Revue figure à un tournant de son histoire et cherche à présent à promouvoir la relève. Sachant qu’un tel show couvre environ une quarantaine de métiers (pour certains en manque de main-d’œuvre), pour chaque poste, un senior travaillera dorénavant en partenariat avec un junior pour «un rajeunissement global des talents d’ici deux ou trois ans», souligne le producteur.

80 représentations agendées

Pleine d’ambition et assise sur un total de 21’000 spectateurs réunis en salle l’an dernier, cette 130e Revue genevoise espère donc à nouveau rencontrer le succès en promettant un renouveau certain. Pour en découvrir les contours sur scène, la billetterie est ouverte depuis le 1er septembre afin de réserver l’une des 80 représentations agendées.