Canton de Vaud

Gland: quand les villas poussent

Ville de 14’000 habitants où la moyenne d’âge est l’une des plus basses de Suisse, Gland s’apprête à voir arriver des maisons individuelles par dizaines. Les futurs habitants diversifieront ainsi le profil fiscal.

La moitié des 12’000 m2 de la surface au sol sera dévolue aux espaces communs extérieurs
La moitié des 12’000 m2 de la surface au sol sera dévolue aux espaces communs extérieurs - Copyright (c) DR
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Gland peut se targuer d’être l’une des villes les plus jeunes de Suisse, assurant aux jeunes familles des logements locatifs économiquement accessibles. Mais un problème se fait ressentir: une fois ces jeunes familles grimpant dans l’échelle des salaires, elles ont tendance à quitter la cité faute de logements d’un certain standing à disposition.

Pour équilibrer les profils de ses habitants et assurer une mixité sociale, les autorités ont favorisé il y a quelques années l’implantation de logements individuels, en l’occurrence de villas. Et les effets sont en train de se faire ressentir. À la Grand-Rue, l’une des deux artères historiques de ce qu’était il y a 40 ans un grand village, 30 villas vont sortir de terre, là où pousse aujourd’hui de la vigne. Un peu plus au sud, au chemin des Pommiers, c'est une autre trentaine de maisons individuelles qui est prévue dans quelques années. Dans les deux cas, les propriétaires fonciers sont Seraina Investment Foundation, dont le siège est à Zurich. «Nous sommes très confiants quant à la vente de ces propriétés, car elles sont très rares à Gland», explique Lorène Retaillau, responsable de la commercialisation.

À la Grand-Rue, les nouveaux habitants, qui pourront emménager au début de l’année 2027, se retrouveront à proximité de la plus ancienne ferme encore en activité à Gland, très appréciée des habitants. «Nous prenons soin de toujours faire visiter l’emplacement aux futurs acquéreurs pour qu’ils sachent qu’à Gland, tant les cloches des églises que celles des vaches ne s’arrêteront pas de sonner. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme d’une telle ville, où modernité et traditions se côtoient», poursuit Lorène Retaillau.

Sentier public

Dans ce quartier, les 30 villas prendront donc la place de plants de vignes. Mais les espaces communs extérieurs auront une place de choix puisque la moitié des 12’000 m2 de la surface au sol leur seront dévolus, avec notamment... des plants de vignes que les habitants pourront cultiver. Pas tant pour faire du vin, évidemment, que pour cueillir le raisin. Des raisins mais aussi un parc pour enfants et des espaces verts généreux aux essences d’arbres variées pour favoriser la biodiversité. Les voitures, elles, seront toutes garées en souterrain, grâce à 66 places. À noter la présence de recharges pour voitures électriques.

Le quartier, dont les trois typologies de villas se commercialiseront de 1,675 million de francs à 2,19 millions, sera traversé par un chemin piétonnier demandé par les autorités de sorte à favoriser la mobilité douce. Avec sa promotion économique dynamique, encourageant l’implantation d’entreprises, et son soutien toujours plus accru aux activités sportives, sociales et culturelles, Gland combat plus que jamais cette image de cité-dortoir qui lui colle aux basques, et qui n’est, dans les faits, plus d’actualité. La construction de maisons individuelles s’inscrit également dans cette optique.

Ville la plus jeune de Suisse

C’est une statistique de l’Office fédéral qui tombe en 2015: Gland est la ville la plus jeune de Suisse! Ou du moins «la moins vieille» puisque la statistique évoque le plus faible nombre de retraités. Ville jeune, certes, mais également diverse puisque 144 nationalités s’y côtoient. À Gland, on peut encore trouver du logement accessible pour les jeunes familles, ce que le district de Nyon ne permet presque plus.